Web 3.0 : définition
Le web 2.0 est mort ! Vive le 3.0 ! Il ne s’agit pas d’une surenchère technologique, masi véritablement d’une autre conception des sites web.
Le web 3.0 est un concept en pleine évolution qui a fait son apparition dans les années 2008. Et alors que le concept de web 2.0 n’est pas stabilisé, certains comme Joel de Rosnay parlent déjà du web 4.0.
On sait dores et déjà que le web 3.0 doit être mobile, indépendant de toute plateforme ou support, et que les pages qui composent le site doivent être gérées par une base de données relationnelle intelligente ou du moins ayant un minimum de travail d’ontologie en amont (Ontologie = modèle de données représentatif d’un ensemble de concepts dans un domaine, ainsi que des relations entre ces concepts). Le web 3.0 est encore appelé « web sémantique ». Quelles que soient les définitions et les moyens de le qualifier, le web 3.0 met le web 2.0 sinon au placard, du moins comme une entité dépassée.
Le domaine de la santé apporte une dimension complémentaire importante dans la mesure où il s’agit de données sensibles, personnelles, sujettes au secret médical, et susceptible d’avoir une influence réelle, positive ou négative sur la vie des gens. C’est tout cet aspect là qui sera envisagé en particulier dans ZeBlogSanté.
Les définitions communément admises (selon wikipédia)
- Le Web 1.0 est l’internet permettant d’accéder à des sites constitués de pages web liées entre elles par des hyperliens. Ce web a été créé au début des années 1990. On peut dire que désormais, tous les sites sont 1.0. C’est une relation entre un site éditeur qui publie un contenu ou des services, et des internautes qui le visitent, et qui surfent ainsi de site en site.
- Le Web 2.0 est l’internet qui relie des personnes entre elles. Le courrier électronique a été la première application pratique du web 2.0 qui s’est étendu avec les réseaux sociaux type FaceBook depuis 2005. Les internautes utilisent le site non seulement pour y trouver de l’information, mais aussi pour communiquer avec d’autres internautes, afin d’aboutir à des relations réelles (achats par exemple) ou virtuelles (cybersexe par exemple)
- Le Web 3.0 est à ce jour considéré comme « l’Internet des objets » ou « l’internet des choses ». Ce concept émerge depuis 2008. Ce sont les objets au service des personnes qui communiquent avec des serveurs par l’intermédiaire de capteurs au travers de l’internet. Il y a donc relation entre l’univers physique et l’univers numérique. Par exemple, un réfrigérateur pourrait savoir qu’il manque de certains aliments, et avec l’autorisation de son propriétaire se connecter sur un site marchand, faire ses courses, commander, payer et organiser la réception des marchandises. On voit bien que ce web 3.0 ouvre forcément la voie à un web 4.0.
Evolution possible du web 3.0
- Le web 4.0 serait donc intelligent, sémantique, préfiguration de l’ordinateur de 2001 Odyssée de l’Espace de Stanley Kubrick. Il est alors vraisemblable que ce web 4.0 ne sera plus seulement web, il sera constitué de capteurs, d’interfaces Homme-machine vraisemblablement avec des puces biologiques implantables, et de transfert de données numériques transférables vers d’autres puces biologiques. Le web 4.0 se sera alors dissous en quelque sorte dans un continuum biologique-numérique-biologique de personne à personne. Nous sommes là dans le domaine de la SF. Par certains côtés, on sait que certaines applications déjà existantes (par exemple systèmes expert avec biocapteurs) portent en elles les germes du web 4.0.
Les caractéristiques du web 3.0 (selon wikipédia)
La définition précise d’une application Web 3.0 est encore très débattue et à préciser. Toutefois une application Web 3.0 doit présenter certaines caractéristiques :
- Techniquement, c’est une solution web qui comprend des pages html connectées à une base de données relationnelle (SQLServer, Oracle, MySQL… )
- Elle doit être indépendante de tout type de support, de tout système d’exploitation, et de tout matériel (fabricant, marque, logiciel, ou de plugin)
- Elle doit être accessible, strictement en conformité avec le W3C, ce qui permet de rendre d’autres logiciels accessibles à l’aide de Microformat et ouverts aux bases de données diverses.
Le web 3.0 appliqué à la santé
La santé sur internet a subi une évolution similaire.
- En web 1.0, la totalité des sites publient un contenu que visitent les internautes. Les sites doctissimo, e-sante, docteurclic, pour ne citer que les leaders, proposent tous des pages informatives de type encyclopédique ou magazines. L’idée que l’on se fait de la pensée de l’internaute ne peut se faire qu’en suivant de façon séquentielle les pages consultées et le temps mis à les consulter. Le « profiling » (c’est à dire l’étude du profil de chaque internaute) est donc forcément très basique mais permet néanmoins de faire de la publicité push (on envoie à l’internaute les pubs censées correspondre à ses centres d’intérêts). J’avais dés les années 90 sur 3615 ECRAN SANTE mis en place ce type de profiling dans ce que j’avais appelé le « fil de la pensée ».
- Peu de sites ont réellement évolué dans le web2.0, ou de façon timide, non structurée, en faisant des quizz ou des tests. Seuls des sites comme revolution health ou docteurclic ont mis en place des systèmes permettant de recueillir des données médicales qualifiées et géolocalisées. Google grâce à son formidable trafic a pu ainsi évaluer l’évolution d’une épidémie de grippe, grâce aux mots recherchés en les rapportant à des données de géolocalisation. Mais aucune de ces données ne sont qualifiées, puisqu’on ne connait pas la nature des symptômes et surtout leur assemblage. Le site quizz-grippe.com que nous avons développé lors de la grippe de l’hiver 2009-2010 a permis de recueillir sur 1 semaine 230.000 formulaires où tous les symptômes de la grippe (y compris leur qualification, comme par exemple le niveau de température ou le type de toux) ont été répertoriés pour chaque internaute avec sa géolocalisation.
- Le web 3.0 en matière de santé doit comporter les mêmes caractéristiques que celles-vues plus haut (connectée à une base de données, mobile, indépendante et accessible). Je pense qu’elle doit surtout posséder des qualités éthiques irréprochables en raison de la nature des données qui y sont déposées par les internautes, et qui sont des données sensibles. Pour paraphraser une citation connue : « le web 3.0 en santé sera éthique ou ne sera pas ! ». Ceci nécessite une nécessaire mutation du web 2.0 au web 3.0.
Tags: données santé, données sensibles, interface homme-machine, web 3.0, web 4.0, web éthique
Article très intéressant sur le web 3.0!
Bravo
Intéressant, je lirai plus avant plus tard (procrastination ontologique du surf Internet).
En attendant :
“QUELS que soient les définitions et les moyens”.
J’aime bien votre terme de proscratination ontologique. J’ai passé 6 mois à définir la base des 250 symptômes constitutifs du système expert. Mais c’est le passage obligé si l’on veut approcher d’une rigueur ontologique. Et encore, on a parfois encore des regrets…
[...] vers un passage de la medecine à la santé 2.0 [...]
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[...] possible d’identifier des paliers d’évolution pour la médecine (tel que le fait ZeBlogSanté) [...]
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